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La République des Fils de


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Quentin Règles

En France, on ne plaisante pas avec la Révolution.
On célèbre 1789 comme un mythe fondateur, on brandit 1793 comme une légitimité politique, on guillotine Marie-Antoinette dans les manuels et désormais… on la recycle pour les Jeux Olympiques.
La République se veut sans tête. Mais elle n’a jamais autant aimé les noms bien faits.
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Votre nom ici
Car dans cette République-là, le nom est devenu un passe-droit, une marque, une clef USB génétique qu’on insère dans toutes les serrures du pouvoir.
On a tué le droit divin, mais on a sacralisé le droit du nom.
La monarchie est morte ? Non. Elle a juste changé de métier : journaliste, député, chanteur, acteur.
Hériter, c’est régner
On vous dira que la France est le pays du mérite. Que chacun peut y devenir ce qu’il veut.
Mais regardons les faits :
En politique, ce sont les fils de ministres, de présidents, de barons qui trustent les investitures et les écrans : Jean Sarkozy, Marine Le Pen, Louis Giscard d’Estaing, Thomas Hollande, Charles Sapin, Jean-Noël Barrot… La généalogie fait office de CV.
Dans les médias, même tableau : Benjamin Duhamel, Léa Salamé, Augustin Trapenard, Camille Kouchner, Charles Sapin (encore). L’objectivité a un arbre généalogique.
Et le spectacle ? Là, c’est carrément une tradition : Charlotte Gainsbourg, Louis Garrel, Lou Doillon, Emma Smet, Chiara Mastroianni, Thomas Dutronc.
Le public applaudit… sans voir qu’il paie pour rejouer sans fin le même arbre familial.
Dans tous ces cas, le nom n’ouvre pas seulement des portes : il installe dans la lumière, il protège de la critique, il justifie l’absence de mérite en le rebaptisant “héritage”.
Le triomphe tranquille de l’hypocrisie
Ce qui rend ce système insupportable, ce n’est pas seulement l’injustice. C’est l’immense hypocrisie qui l’entoure.
Les politiques jurent leur attachement à l’égalité des chances, tout en installant leurs enfants ou leurs semblables en douce dans la machine.
Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, n’est autre que le fils de Jacques Barrot, ancien ministre et commissaire européen : la République, comme l'Europe, en version héréditaire.
Amélie Oudéa‑Castéra, ancienne ministre des sports puis de l'éducation le temps d'une récréation, est née dans une lignée d’énarques et de hauts magistrats, épouse de Frédéric Oudéa (ex‑PDG de la Société Générale devenu boss de Sanofi), nièce de Patrice et Alain Duhamel, et cousine germaine de Benjamin Duhamel, journaliste politique à BFM TV...
Service Publique ou Places Réservées ?
Précisons que Nathalie Saint‑Cricq, journaliste politique influente de France 2, est la mère de Benjamin Duhamel. Il est né de son union avec Patrice Duhamel, frère cadet d'Alain Duhamel l'indéboulonable éditorialiste politique de RTL et d'Antenne 2 devenu France 2... Patrice Duhamel est aussi l'ancien dirigeant de France Télévisions...
Chez les Oudéa‑Castéra comme chez les Duhamel, le pouvoir circule en famille... en toute discrétion républicaine. Un clan où les grandes écoles et les conseils d’administration se transmettent comme des bijoux de famille. Dès la rentrée, Benjamin Duhamel animera l’interview politique de 7h50 de France Inter, aux côtés de Nicolas Demorand et de Léa Salamé... Encore une, nous en reparlerons.
Oudéa est aussi la copine de promotion ENA d'Emmanuel Macron. Il vient récemment de la nommer à la tête du CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français), ou elle perçevra environ 9 000 € brut mensuels. Voilà qui viendra améliorer sa retraite ministerielle.
Tous les membres de la famille s'accorde à dire que le Président Macron est supérieurement intelligent et qu'il est le meilleur choix possible pour la France...
Une république où l'argent est roi
Les journalistes se présentent comme les gardiens de la vérité… sans jamais dire qu’ils sont les enfants du système.
Léa Salamé, grande voix de France Inter et France 2, fille de Ghassan Salamé, haut diplomate libanais et professeur à Sciences Po, n’a jamais eu à découvrir le pouvoir : elle est née dedans. Elle est la compagne de Raphaël Glucksmann, député européen et "fils de" André Glucksmann, le "philosophe antitotalitaire" après avoir été maoïste dans le courant marxiste-léniniste pro-chinois, influencé par la Révolution culturelle.
Raphaël Glucksmann est curieusement rarement interrogé sur le passé maoïste de son père, pas plus que sur ses liens douteux (conseiller spécial de 2009 à 2012) avec le président néolibéral de la Géorgie, Mikheil Saakachvil. Il est vrai que Raphaël Glucksmann fait parti de la grande famille de l'entre-soi... et qu'il a été, lui aussi, chroniqueur sur France Inter...
Léa Salamé va donc remplacer Anne-Sophie Lapix, sur France 2. Elle qui présentait le 20 heures depuis 8 ans, depuis la rentrée de septembre qui suivait l'élection présidentielle de... Macron en 2017.
Anne-Sophie Lapix qui est mariée à Arthur Sadoun, PDG du géant publicitaire Publicis était auparavant passée par M6, Canal+... Son parcours n’a rien de banal… mais tout a toujours été présenté comme si de rien n’était.
Et les artistes ?
Le triomphe de la tartufferie. Ils sont tellemment nombreux à être "les fils de" qu'il y aurait de quoi remplir des livres.
Ils se racontent “autodidactes”, “authentiques”, “rebelles”, après avoir grandi dans les loges, dîné avec des producteurs, et posté leurs vidéos dans des algorithmes bien balisés.
Carlito, du duo McFly & Carlito, se dit youtubeur “populaire”, mais il est le fils de Guy Carlier, chroniqueur historique de la télévision et de... France Inter.
La rébellion en héritage, servie avec validation parentale et carnet d’adresses. Et tout ce monde, de droite comme de gauche, fait mine de vomir la monarchie… tout en installant patiemment ses propres dynasties.
La France déteste les rois… mais adore les lignées.
À TSVmag, nous ne pratiquons ni la dénonciation pour le plaisir, ni la pose du procureur. Nous ne brandissons pas “la” vérité, mais nous veillons à débusquer les contradictions, surtout, quand elles s’affichent en bandoulière...
Ce que nous refusons, c’est le mensonge poli, celui qui s’habille en vertu pour mieux masquer les passe-droits. Alors oui, nous continuerons, coûte que coûte, à éclairer ces failles dans le récit républicain. Car il est une imposture qui nous semble particulièrement emblématique : celle des héritiers qui se réclament de la République… tout en lui tournant le dos, génération après génération. De père en fils, de mythe en mythe.
Guillotinons les mythes
Non, la République française n’est pas méritocratique. Elle est héréditaire, discrète, et souvent cynique.
Elle a supprimé les titres de noblesse, mais elle a gardé les ascenseurs privés.
Elle a rayé Versailles, mais elle a reconstruit des petits palais à Paris, à la télé, dans les couloirs de l’Assemblée, sur les scènes des festivals.
On a guillotiné des têtes. Mais on a gardé les noms.
Et aujourd’hui, c’est le peuple lui-même qui acclame les héritiers… en croyant faire un choix libre.
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Le sang bleu républicain un voyage au cœur du mensonge utile

Prologue – Dans les coulisses du concours
Salle feutrée, délibération à huis clos d’un jury Sciences Po. Sur la table : CV, bulletins, lettres de motivation.
Les visages sont polis, bienveillants. La sélection sera rigoureuse… mais civilisée.