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Et toi, as-tu déjà fait des bêtises et as-tu osé les réparer ?

Nino a gagné… 

le badge du petit courage 

« celui de réparer ses bêtises. »

Nino ferma le carnet. Lentement, bien à plat sur le bureau. 

On ne voyait plus Blop.

La tache invisible, laissée par la gomme magique, clignotait encore un peu…

Et dans un coin, un nouveau crayon roulait tout seul.

Comme s’il avait une idée. Et qu’il attendait qu’on l’attrape.

2 - Nino et la pizza invisible

Le lendemain matin, Nino ouvrit les yeux d’un coup. Il avait rêvé de fromage qui chante, de crayons qui dansent… et de Blop qui faisait du trampoline dans son cahier. 

Ce n’était qu’un rêve, hein ? 

Il tendit la main et ouvrit son carnet.

Blop était là. - Salut Nino ! lança-t-il en agitant un bras.

Blop tapota la page du carnet.
- Je crois que Mozarella est triste, toute seule ? Tu pourrais lui dessiner une copine !
Nino hésita. Puis il souffla, prit son crayon rouge.
- D’accord… mais elle sera invisible.
Il traça un rond flou.
- Trop bien ! dit Blop. Je la sens déjà. Elle sent la pizza timide.

La page vibra. Une odeur bizarre flotta dans l’air.

Puis un “plop… plip…” tout doux sortit du carnet.

Un crayon roula. Un autre tomba.
- Blop ?… Elle bouge, ta copine…
- Normal, dit Blop. C’est une pizza vivante !

Un éclat invisible jaillit de la page et fit trembler le bureau.

La pizza invisible bondit hors du carnet.

Elle fit tomber les feutres, glissa sur une règle, écrasa un vieux dessin de dragon à pois.

Puis elle fonça droit sur la gomme magique.
- Attention ! hurla Blop. Elle efface tout ce qu’elle n’aime pas !

Trop tard. La gomme vibra, gonfla…

Et dans un énorme POUF, elle avala la moitié de la page.

Nino resta d’abord figé. Puis il s’assit très lentement…

Il ferma les yeux, inspira profondément et il dessina un petit cœur.

Et à côté, un minuscule chapeau à paillettes.

La pizza invisible ralentit… puis s’arrêta net.

Blop chuchota : — Elle a compris que tu l’aimais.

La pizza invisible fondit dans une bulle brillante.

Blop l’observa comme on regarde un feu d’artifice.

C’était beau, murmura-t-il.

Il renifla. — J’ai presque pleuré… mais c’est peut-être la sauce.

Nino gloussa. Un petit vrai rire. Le premier depuis… un moment.

Et dans un coin du carnet, comme par magie, un mot apparut tout seul :

À demain ?

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