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🚄 Le train du futur
 et le futur du train

DALL·E 2025-03-11 18.48.13 - A futuristic treasure chest glowing with a soft golden light,
ChatGPT Image 27 mars 2025 Ă  16_27_33.png

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Frison Gaspier

On rĂȘve de trains suspendus Ă  600 km/h, de gares biomĂ©triques et de voyages instantanĂ©s. Mais dans les faits, le rail français vieillit, les billets flambent, et l’avance technologique vacille. Pendant que la Chine et le Maroc accĂ©lĂšrent, la France hĂ©site. Et si la vraie rĂ©volution ferroviaire n’était plus la vitesse, mais l’intelligence ?

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À toute allure
 ailleurs


En juillet 2021, la Chine a prĂ©sentĂ© un prototype de train Ă  sustentation magnĂ©tique capable de filer Ă  600 km/h. PropulsĂ© par lĂ©vitation magnĂ©tique (maglev), ce monstre silencieux flotte littĂ©ralement au-dessus des rails. Il ne touche plus le sol. C’est, Ă  ce jour, le plus rapide train terrestre au monde. À Shanghai, un maglev relie dĂ©jĂ  l’aĂ©roport au centre-ville Ă  431 km/h.


Pendant ce temps, le Japon continue de perfectionner son rĂ©seau Shinkansen, pionnier du TGV, avec des taux de retard infĂ©rieurs Ă  une minute par an en moyenne. L’Espagne Ă©tend son maillage Ă  bas prix (Avlo, Iryo, Ouigo Espagne), et l’Italie, avec Trenitalia et Italo, propose des trains rapides, confortables
 et compĂ©titifs.


Et le Maroc, souvent snobé dans les comparaisons, impressionne : le TGV Casa-Tanger (Al Boraq) atteint 320 km/h, reliant les deux villes en 2h10, pour environ 30 euros.


La France ? Elle regarde. Elle parle. Elle prĂ©pare son TGV-M, un modĂšle plus lĂ©ger, modulaire, potentiellement plus Ă©conome, mais pas plus rapide, ni moins cher pour l’usager. Un progrĂšs prudent, comme si le passĂ© glorieux du rail hexagonal pesait plus lourd que son avenir.



Tarifs : quand l’innovation oublie le voyageur


Un Paris-Lyon en TGV peut coĂ»ter de 60 Ă  150 euros, selon la date et l’heure. En 2024, les comparateurs affichent sans rougir des trajets Ă  plus de 200 euros en seconde classe si vous vous y prenez tard.

Dans le mĂȘme temps, un vol Paris-Lisbonne aller-retour se rĂ©serve pour 70 Ă  90 euros, parfois moins.


En Espagne, une ligne Madrid-Barcelone (Ă©quivalent d’un Paris-Bordeaux) peut se faire pour 9 Ă  30 euros, avec plusieurs opĂ©rateurs en concurrence. En Italie, les billets Trenitalia dĂ©butent Ă  15 euros.


En France, le monopole SNCF rĂ©siste, mĂȘme s’il ouvre prudemment ses lignes Ă  Trenitalia ou Renfe. Le vrai problĂšme n’est pas l’offre, c’est le modĂšle tarifaire : illisible, anxiogĂšne, parfois dĂ©lirant.


Et Ă  cela s’ajoutent les supplĂ©ments : bagages, siĂšges, changements
 L’utilisateur paie, non pour innover, mais pour compenser les coĂ»ts d’un systĂšme rigide, surendettĂ©, mal gĂ©rĂ©.



Europe : un archipel ferré dans une union fantÎme


L’Europe ferroviaire ressemble Ă  une carte fracturĂ©e. Des lignes rapides, parfois flambant neuves, qui s’arrĂȘtent net aux frontiĂšres administratives ou techniques : horaires non coordonnĂ©s, signalisation incompatible, tensions Ă©lectriques divergentes. Acheter un billet Paris–Budapest en direct reste un parcours kafkaĂŻen, en 2025.


Pourtant, l’UE a su crĂ©er une monnaie unique, imposer des normes aux concombres, mais elle n’a jamais su concevoir un rail unique, vertueux, accessible. Pourquoi ? Parce qu’en dehors des logiques de marchĂ© rentable Ă  court terme, subventionnĂ© ou privatisĂ©, l’Europe ne pense pas comme un corps politique dans l'intĂ©ret des peuples.


Elle agit souvent comme une chambre d’arbitrage entre États membres et investisseurs, laissant les projets communs s’effriter sous le poids des fonds de pension, de la rentabilitĂ© immĂ©diate et de l’hypocrisie budgĂ©taire.


Pas d’harmonisation fiscale, pas de grille tarifaire interopĂ©rable, pas de plan vert transcontinental sur le rail. C’est le paradoxe d’une Union qui sait sanctionner un dĂ©ficit mais pas relier deux villes voisines par train de nuit.


Le rĂ©sultat ? Une Europe qui taxe au nom de l'Ă©cologie mais subventionne l’avion low-cost, et n’investit pas sĂ©rieusement dans son avenir terrestre commun.



Et si le futur n’était pas la vitesse ?


Car la vraie rupture n’est peut-ĂȘtre pas lĂ . Plusieurs projets tracent une autre voie :

Trains autonomes en expérimentation en Allemagne et en France (notamment pour le fret)

Trains à hydrogÚne, en service en Basse-Saxe et testés par la SNCF sur certaines lignes secondaires

IA pour gérer la maintenance prédictive, fluidifier les circulations, éviter les pannes humaines


Le TGV-M dont les premiers trajets commerciaux sont attendus fin 2025, probablement sur Paris–Lyon en premier, n’ira pas plus vite, mais il consommera 20 % d’énergie en moins, accueillera plus de passagers, et pourra circuler en rames courtes ou longues. C’est une optimisation structurelle, pas un bond technologique.


Et surtout, il faut repenser le plaisir de voyager en train. Voir dĂ©filer les paysages, lire, dormir, discuter, dĂ©crocher. Dans une Ă©poque anxiogĂšne, c’est un luxe. Et un atout.



🎯 Un futur sur rails ou sur les freins ?


Le train du futur n’est pas seulement une affaire d’ingĂ©nieurs. Il engage une vision politique : mobilitĂ© partagĂ©e, accĂšs Ă©quitable, maĂźtrise Ă©nergĂ©tique. La France l’a su, l'a fait... et l'a oubliĂ©.


Elle peut encore. Mais le temps presse. Et pour une fois, ce n’est pas une simple question de vitesse.


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✉ Lettre d’un train Ă  son passager du futur

Je t’écris du passĂ©. Ou peut-ĂȘtre de ton prĂ©sent. Je ne sais plus trĂšs bien. J’ai roulĂ© pendant cinquante ans. J’ai traversĂ© la pluie, les grĂšves, les vacances scolaires et les annĂ©es sans climatisation. Je n’étais pas rapide, ni silencieux, ni connectĂ©. Mais j’étais un train. Et toi, tu Ă©tais mon voyageur.

SignĂ© : Rame 3729, modĂšle Corail IntercitĂ©s, 1975–2026

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