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Deux morts, 627 interpellés, et la fête continue : ce que coûte vraiment le football à la société


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⚫ Une fête à deux morts
C’était censé être une nuit de gloire. Une victoire historique pour le Paris Saint-Germain, couronnée d’un trophée longtemps rêvé, attendu, marchandé. Et puis deux morts. Deux vies perdues dans l’euphorie transformée en chaos, dans cette mécanique bien huilée du défoulement post-match, devenue chez nous une tradition nationale.
627 interpellations. Des véhicules incendiés, des abribus arrachés, des vitrines brisées. Le rituel est rodé, presque attendu. Mais tout cela n’a pas empêché les joueurs d’être reçus à l’Élysée, comme si de rien n’était, dans une douce confusion entre spectacle et honneur républicain.
🔁 La violence n’est plus un accident, c’est un système
Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Depuis le début de la saison 2024–2025, on dénombre 627 interpellations en marge des matchs de football professionnel. L’année dernière, sur l’ensemble de la saison, il y en avait 718.
À ce rythme, le record sera explosé.
Parmi les 462 rencontres disputées, 180 ont été classées “à risque”, et 64 ont déjà dégénéré en incidents graves : bagarres, agressions de policiers, jets de projectiles, cris racistes ou homophobes.
Des délits tolérés, acceptés, banalisés.
Chaque week-end, 30 % des forces mobiles de la République sont mobilisées pour encadrer des matchs de football. Une mobilisation prévisible, récurrente, planifiée. C’est la fête à risque élevé, en open bar sécuritaire.
📉 Peu de sanctions, peu de responsabilités
En France, moins de 250 personnes sont actuellement interdites de stade. En comparaison, le Royaume-Uni en compte plus de 2 000, pour un nombre de clubs bien supérieur.
Chez nous, l’interdiction reste l’exception, même pour les groupes ultras violents. Les dissolutions administratives sont rares, les clubs rarement inquiétés, parfois même protégés.
Et qui paie pour tout cela ? Les clubs ? À peine.
En 2018–2019, le PSG a versé 2,2 millions d’euros pour la sécurité autour de ses matchs. Une goutte d’eau, à peine 1 % de son budget annuel.
💶 Une addition salée… pour ceux qui ne regardent même pas le match
Prenons les chiffres officiels.
Sur une saison complète, 47 812 policiers sont mobilisés pour les matchs de football pro. En moyenne, 4 heures par mission, à 30 € de l’heure (estimation basse).
➡️ Cela représente 5,7 millions d’euros de mobilisation policière.
À cela s’ajoutent les coûts collatéraux :
– dégradations urbaines : jusqu’à 1 million d’euros pour un seul péage (cf. OL/PSG à Fresnes)
– réparations des vitrines, mobilier urbain, transports endommagés
– primes exceptionnelles, heures supplémentaires, dépenses judiciaires
Tout cela financé par l’État, donc par nos impôts. Donc par vous et moi.
⚖️ L’amoralité d’un système subventionné par défaut
Le football professionnel est une industrie florissante. Les clubs vendent des droits télé pour des centaines de millions, remplissent des stades à prix fort, vendent des maillots à 120 euros, rémunèrent leurs joueurs plus de 300 000 euros par semaine.
Et pourtant, la sécurité de leurs matchs est prise en charge par la collectivité. Gratuitement ou presque.
C’est un paradoxe moral :
Les bénéfices sont privés. Les débordements sont publics.
Le football se rêve fête populaire. Il devient passif fiscal.
Et que dire de l'incohérence intellectuelle de ces supporters qui brisent des vitrines, incendient des voitures, dénoncent le capitalisme, votent LFI… mais s’extasient devant des stars sponsorisées par des marques de luxe, payées plusieurs millions d’euros par mois pour taper dans un ballon en chaussures dorées ?
🧨 Et maintenant ?
Personne ne demande à Mylène Farmer, à Stromae ou à Soprano de faire sécuriser leurs concerts par des centaines de policiers payés par l’État. Pourquoi le ferait-on pour un match de foot ? Pourquoi l’accepte-t-on pour des clubs cotés en Bourse ?
Et surtout, pourquoi le contribuable qui n’aime pas le foot — voire le déteste — devrait-il financer un loisir qu’il ne consomme pas, et subir en plus ses conséquences ?
🎯 Conclusion
Ce ne sont pas les supporters violents qui choquent le plus. Ce sont les logiques qui les protègent, les entourent, les banalisent.
Deux morts, des centaines d’interpellations, des millions d’euros envolés — et un Président qui prend l'air grave, prononce la phrase attendue et maintes fois répétées "Nous poursuivrons, nous punirons, on sera implacables" - puis serre des mains, et prend la pause pour la photo comme si tout cela faisait partie du décor.
Deux morts. Dans n’importe quelle manifestation politique, un seul mort deviendrait une affaire d’État. On parlerait de dérive, d’enquête parlementaire, de responsabilités. Quarante ans plus tard, on en parlerait encore. Du reste, on en parle encore...
Mais là ? Rien.
Le foot a ses martyrs discrets. Et sa République indulgente.
Il n’y a peut-être pas détournement de fonds publics au sens pénal. Mais il y a assurément détournement de bon sens, d’équité, et de mémoire.
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Jeux du cirque, stades du siècle : la paix par le spectacle ?

🩸 Panem et circenses
Dans la Rome antique, l’ordre social reposait sur une équation simple : du pain et des jeux.
L’Empereur achetait la paix par la distraction. Les foules applaudissaient pendant que le pouvoir consolidait son emprise.