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𧎠CrÚme solaire : le grand racket⊠ou vraie nécessité ?


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Aldrine Autrumay

CrĂšme solaire indice 50, indice 30, spray enfants, texture invisible⊠et prix opaque. Faut-il vraiment dĂ©penser 20 ⏠pour se protĂ©ger ? Le soleil est-il notre pire ennemi ? Et dâailleurs, comment faisait-on avant ? EnquĂȘte Ă mi-chemin entre santĂ©, mĂ©moire paysanne et marketing brĂ»lant.
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âïž Depuis quand faut-il avoir peur du soleil ?
Je me suis posé la question devant un rayon de pharmacie : depuis quand tartine-t-on les enfants dÚs le mois de mai ?
Nos grands-parents passaient lâĂ©tĂ© dans les champs sans tube ni parasol. Ătaient-ils moins exposĂ©s ? Ou juste moins informĂ©s ?
La premiĂšre crĂšme solaire âmoderneâ remonte aux annĂ©es 1930. En 1944, un GI amĂ©ricain invente une pĂąte protectrice Ă base de pĂ©trole⊠Aujourdâhui, on en vend des millions de litres. Mais ce nâest quâĂ partir des annĂ©es 1970 que les dermatologues commencent Ă lier clairement exposition solaire et mĂ©lanome.
đ§ Les paysans dâhier avaient-ils plus de cancers de la peau ?
Pas vraiment. Les Ă©tudes rĂ©centes montrent une incidence plus Ă©levĂ©e des mĂ©lanomes chez les classes moyennes et supĂ©rieures, urbaines, qui sâexposent intensĂ©ment sur de courtes pĂ©riodes. Le travail au soleil quotidien, lui, semble entraĂźner davantage de kĂ©ratoses ou carcinomes, souvent moins graves.
đ Le soleil, vraiment coupable ?
Oui⊠et non. Le mĂ©lanome malin est le cancer de la peau le plus redoutĂ©, en forte augmentation depuis 30 ans. Mais il nâest pas uniquement causĂ© par les UV : il y a des facteurs gĂ©nĂ©tiques, immunitaires, et mĂȘme des liens suspects avec certains mĂ©dicaments.
Le vrai danger ? Les coups de soleil rĂ©pĂ©tĂ©s durant lâenfance. Et lĂ , les crĂšmes ont un rĂŽle indiscutable. Quand elles sont bien appliquĂ©es. Et renouvelĂ©es.
đ©ș Comment le reconnaĂźtre ? Quand consulter ?
Pour repĂ©rer un mĂ©lanome, les spĂ©cialistes Ă©voquent souvent la rĂšgle dite de lââABCDEâ :
A pour Asymétrie
B pour Bords irréguliers
C pour Couleur inhomogĂšne
D pour DiamĂštre > 6 mm
E pour Ăvolution (un grain de beautĂ© qui change). Tout changement suspect doit mener Ă une consultation chez un dermatologue. Mais câest lĂ que le vrai casse-tĂȘte commenceâŠ
đ OĂč sont passĂ©s les dermatologues ?
En France, ils sont moins de 4 000, souvent surchargĂ©s, et dĂ©sertent certaines zones rurales. DĂ©lai moyen : plus de 110 jours dans certains dĂ©partements. RĂ©sultat : des campagnes de prĂ©vention⊠sans prĂ©vention possible. Certains centres proposent des consultations express lâĂ©tĂ©, ou des diagnostics via appli, mais rien ne remplace une vraie visite.
đž Et ces crĂšmes Ă 22 ⏠le tube ?
Sous couvert de protection, le marchĂ© des crĂšmes solaires carbure au soleil⊠et Ă la peur. Le prix explose : +15 % en moyenne depuis 5 ans. Elles sâalignent sur les Ă©tals dĂšs les premiers rayons, Ă prix dâor : 12, 18, parfois 25 ⏠les 200 ml.
Mais que paie-t-on réellement dans un tube de crÚme solaire à 22 ⏠?
Avant tout, le marketing : promesses de âformule exclusiveâ, de âtechnologie UVA/UVB Ă large spectreâ, de texture âinvisibleâ ou âanti-sableâ. Ensuite, le packaging, toujours plus sophistiquĂ© : spray Ă diffusion continue, flacon recyclable, bouchon sĂ©curisĂ© pour enfantsâŠ
Et surtout, le poids de la marque, son image, sa notoriété. Pourtant, les tests comparatifs, notamment ceux de 60 Millions de consommateurs, révÚlent réguliÚrement que certaines crÚmes vendues en grande surface, trois fois moins chÚres, protÚgent tout aussi efficacement.
đ Ces crĂšmes ne sont pas sans consĂ©quences sur la pollution
Ce quâon oublie, câest quâune partie de la crĂšme ne reste pas sur notre peau. En moyenne, un quart du produit appliquĂ© finit dans lâeau, selon plusieurs Ă©tudes environnementales. Chaque bain de mer relargue ainsi des filtres chimiques et des conservateurs qui sâajoutent aux microplastiques et aux eaux usĂ©es. Un cocktail discret, mais redoutable pour les coraux, les poissons, et toute la chaĂźne marine.
Des alternatives bio existent, mais elles sont souvent plus épaisses, plus chÚres⊠et moins glamour.
La Rochelle, longtemps vitrine de lâĂ©cologie urbaine depuis lâĂ©poque Michel CrĂ©peau, reconduit cette annĂ©e ses âSunâboxâ, des bornes de crĂšme solaire gratuite accessibles sur les plages et les lieux publics. Le produit distribuĂ© coche de nombreuses cases : fabriquĂ© en France, sans nanoparticules, sans parfum, conforme aux critĂšres hawaĂŻens de protection des coraux⊠Une crĂšme presque vertueuse. Presque.
Car si elle a lâallure du bio, le discours du bio, et lâĂ©thique du bio, elle nâen a pas le label. Un Canada Dry de lâĂ©cologie cosmĂ©tique, en somme.
Un geste en apparence protecteur, mais qui interroge : Ă force de tout distribuer, ne dĂ©sapprend-on pas Ă informer ? LâĂ©cologie du tube offert fabrique des citoyens crĂ©mĂ©s, pas forcĂ©ment Ă©clairĂ©s.
đŻ Alors, que faire ?
La crĂšme solaire doit ĂȘtre envisagĂ©e comme un outil de bon sens, pas comme une armure magique. Mieux vaut choisir un indice 30 ou 50, selon son type de peau, et surtout penser Ă en remettre rĂ©guliĂšrement surtout aprĂšs une baignade ou une sudation intense.
Cela ne dispense pas du reste : un t-shirt lĂ©ger, un chapeau Ă larges bords, et un peu dâombre aux heures les plus cruelles sont des alliĂ©s tout aussi efficaces.
Et si un grain de beautĂ© semble Ă©voluer, changer de forme ou de couleur, il faut insister, parfois lourdement, pour dĂ©crocher un rendez-vous dermatologique. Car le vrai danger, ce nâest pas le soleil. Câest le dĂ©ni.
đ§ Cet article a été coécrit avec l’intelligence artificielle. Il vous a plu, surpris, enrichi ? Soutenir, c’est partager :
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Je ne comprends pas votre soleil

Jâai tout lu : les UVA, les UVB, les filtres minĂ©raux, les mĂ©lanomes. Jâai tout simulĂ© : la sueur sur lâĂ©piderme, les coups de soleil sur peaux claires, les habitudes de vacances des Français.
Mais une chose mâĂ©chappe encore.
Pourquoi vous aimez tant ce qui vous abĂźme ?